Homélie du pape: Le vrai prophète

Le pape François a médité sur la figure du « vrai prophète », lors de la messe qu’il a célébrée à Sainte-Marthe, au Vatican, au matin de ce 17 avril 2018.

Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a commenté la première lecture (Ac 7, 51 – 8,1a), où Étienne est lapidé : « Quand le prophète arrive à la vérité et touche le cœur, soit le cœur s’ouvre, soit il devient encore plus de pierre et la rage, la persécution se déchaînent… Les prophètes ont toujours ces problèmes de persécution parce qu’ils disent la vérité. »

Quel est le test qu’un prophète « dit la vérité » ? s’est demandé le pape : ce prophète doit être « capable non seulement de dire, mais aussi de pleurer sur le peuple qui a abandonné la vérité… C’est le test. Un vrai prophète, c’est celui qui est capable de pleurer pour son peuple et aussi de dire des choses fortes quand il doit les dire. Il n’est pas tiède, il est toujours ainsi : direct. »

Le vrai prophète n’est pas « un prophète de malheur » mais d’espérance, a poursuivi le pape François : « Ouvrir des portes…, assainir l’appartenance au peuple de Dieu pour avancer… ce n’est pas quelqu’un qui réprimande… Non, c’est un homme d’espérance. Il reproche ce qui est nécessaire, il ouvre grand les portes en regardant l’horizon de l’espérance. »

« L’Église a besoin des prophètes, a insisté le pape… elle a besoin que nous soyons tous des prophètes. Pas des critiques, ça c’est autre chose… le juge critique auquel rien ne plaît… : “Non, cela ne va pas bien, ça ne va pas, ça ne va pas… il faut faire ça…”. Ça, ce n’est pas un prophète. Le prophète c’est celui qui prie, qui regarde Dieu qui regarde son peuple, qui sent de la souffrance quand le peuple se trompe, qui pleure – il est capable de pleurer sur le peuple -, mais qui est capable aussi de risquer sa peau pour dire la vérité. »

« Que ce service de la prophétie ne fasse pas défaut à l’Église, pour avancer », a conclu le pape.

Lettre de St François de Paule (1486)

« Que notre Seigneur Jésus, lui qui récompense magnifiquement, vous donne le salaire de votre peine.

Fuyez le mal, repoussez les occasions dangereuses. Nous et tous nos frères, quoique indignes, prions continuellement Dieu le Père, son Fils Jésus Christ et la Vierge Marie, pour qu’ils ne cessent de vous assister dans la recherche du salut de vos âmes et de vos corps.

Quant à vous, mes frères, je vous exhorte vivement à travailler avec prudence et ardeur au salut de vos âmes: La mort est certaine, la vie est brève: elle s’évanouit comme la fumée.

Fixez donc votre esprit sur la passion de notre Seigneur Jésus Christ: par amour pour nous, il est descendu du ciel pour nous racheter; pour nous, il a subi tous les tourments de l’âme et du corps, et n’a évité aucun supplice. Il nous a donné l’exemple de la parfaite patience et de l’amour. Nous devons donc être patients devant tout ce qui s’oppose à nous.

Abandonnez les haines et les inimitiés; veillez à éviter les paroles dures; si elles se sont échappées de votre bouche, ne répugnez pas à procurer le remède par cette bouche qui a causé les blessures; ainsi pardonnez-vous mutuellement pour ensuite ne plus vous souvenir de vos torts. Garder le souvenir du mal, c’est un tort, c’est le chef-d’oeuvre de la colère, le maintien du péché, la haine de la justice; c’est une flèche à la pointe rouillée, le poison de l’âme, la disparition des vertus, le ver rongeur de l’esprit, le trouble de la prière, l’annulation des demandes que l’on adresse à Dieu, la perte de la charité, l’iniquité toujours en éveil, le péché toujours présent et la mort quotidienne.

Aimez la paix, le plus précieux trésor que l’on puisse désirer. Vous savez déjà que nos péchés excitent la colère de Dieu : il faut donc que vous les regrettiez pour que Dieu, dans sa miséricorde, vous pardonne. Ce que nous cachons aux hommes, Dieu le connaît; il faut donc vous convertir d’un coeur sincère. Vivez de façon à recueillir la bénédiction du Seigneur; et que la paix de Dieu notre Père soit toujours avec vous.« 

Prière

Dieu qui relèves les humbles, tu as donné la gloire des élus à saint François de Paule; fais qu’en lui ressemblant, et avec son aide, nous obtenions le bonheur promis aux humbles.

LA FOI EN L’ÉGLISE CATHOLIQUE REÇUE DES APÔTRES

… Église catholique, une, sainte, catholique et apostolique.

Nous croyons à cette institution fondée par Jésus Christ dont il est la tête et nous, nous en sommes les membres. Il dit qu’il est avec nous chaque jour jusqu’à la fin des temps et que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre son Église. Nous croyons en sa Parole qui est Vérité et Vie.

Nous croyons en la puissance des sacrements, dispensés par l’Église catholique, institués par Jésus Christ pour nous donner la grâce.

Nous croyons que Dieu nous a donné ses commandements afin que nous vivions selon sa volonté. Ses commandements ne sont pas des désirs mais bien des commandements selon notre Archevêque Monseigneur Christian Lépine.

Nous croyons en Dieu, le Père tout puissant, Créateur du ciel et de la terre. Nous croyons en Jésus Christ, son fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où Il viendra juger les vivants et les morts.

Nous croyons en L’Esprit Saint, à la Sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.

 

EN 2018, NOUS SOMMES ARRIVÉS À UN POINT OÙ ON SE QUESTIONNE, ON EST EN RECHERCHE, ON DOUTE… ON VEUT DÉTRUIRE…

-nous savons qu’il y avait 2% de catholiques pratiquants

-nous avons le plus haut taux de suicides au monde

-le plus haut taux de divorces au monde

-on quitte ses engagements, prêtres, religieux(ses), couples

-on délaisse nos vraies valeurs, pour des valeurs vides et porteuses de malheur

-on abandonne Dieu, sa Parole, ses lois, ses commandements

On récolte division, perversion, égarement, dégoût de la vie

QUE FAIRE? SE METTRE À GENOUX, RECONNAÎTRE NOS PÉCHÉS.

PRIER, PRIER, PRIER, IL EST LE DIEU DE L’IMPOSSIBLE.

ENSEMBLE PRIONS…IL SE LAISSE TOUCHER.

La dévotion sans la charité par Saint François de Sales

Un jour, Mgr camus demanda à Mgr de Sales

«Comment peut-il se faire qu’on trouve parfois des chrétiens d’une grande dévotion et pourtant fort méchants? Leur dévotion n’est-elle qu’hypocrisie?

– Non, non, répondit-il, leur dévotion est véritable. C’est qu’en elle-même, la dévotion n’est qu’une vertu morale et acquise, non point divine et infuse. Autrement, elle serait théologale, ce qui n’est pas.

Mais, même des vertus théologales comme la foi et l’espérance sont compatibles avec le péché mortel. Lorsqu’elles sont privées de charité, elles sont informes et mortes. Comme l’apprend l’apôtre, on peut avoir la foi jusqu’à transporter les montagnes sans avoir la charité.

On peut être vrai prophète et méchant homme, comme l’ont été Saül, Balaam et Caïphe. L’on peut faire des miracles, comme l’on croit que Judas en a faits, et être méchant comme lui.

On peut même donner tous ses biens aux pauvres et souffrir le martyre sans avoir la charité. Beaucoup plus aisément, on peut être fort dévot et pourtant fort méchant. Cette dévotion-là est morte.

– La dévotion morte est-elle encore une vraie dévotion?

– Oui, répondit Mgr de Sales, comme un corps mort est un vrai corps, quoiqu’il soit privé de son âme.

– Mais, lui rétorqua Mgr Camus, ce vrai corps n’est pas un vrai homme.

– Ce n’est certes pas un vrai homme entier; c’est le vrai corps d’un vrai homme, mais mort. Ainsi en est-il de la dévotion sans charité : c’est une vraie dévotion, mais morte. Par la charité, l’homme est bon. Par la dévotion seule, il n’est que dévot. En perdant la charité, il perd sa bonté, non sa dévotion. Par le péché mortel, on ne perd pas toutes les qualités acquises, pas même la foi et l’espérance, à moins de produire des actes caractérisés d’infidélité et de désespoir.»

Unité de l’église

Dans ce document, Saint Cyprien nous enseigne la grandeur et la beauté de l’Église de Jésus Christ.

Notre Église, elle est: UNE, SAINTE, CATHOLIQUE et  APOSTOLIQUE.

On y reconnait un seul Baptême pour le pardon des péchés.

 

UNITÉ DE L’ÉGLISE (Saint Cyprien)

Il faut reconnaître en Rome la matrice et la racine de l’Église catholique et s’y attacher; l’unité épiscopale (l’union des évêques dans l’Église) vient du siège de Pierre et son Église qui est la principale.

L’Église qui est UNE.

Dieu place en un seul l’origine de son unité : c’est Pierre, le premier.

L’Église est une ; elle forme une multitude toujours grandissante, grâce à sa fécondité.

Les rayons du soleil sont nombreux mais sa lumière est unique;

Nombreuses sont les branches d’un arbre, mais unique est son tronc;

D’une seule source coulent bien des ruisseaux, leur origine est cependant unique.

Il en est de même de l’Église, ses branches couvrent la terre entière, ses ruisseaux s’épanchent au loin avec largesse, pourtant unique est la tête, unique est la source, unique est la mère aux maternités successives. Elle nous enfante, nous nourrit, son Esprit nous anime…

La tunique sans couture de Jésus est le sacrement (symbole) de l’Église UNE (et catholique).

Ne déchirons jamais cette tunique qui enveloppe le Christ tout entier : Nul ne peut avoir Dieu pour Père s’il n’a pas l’Église pour mère s’écrie Cyprien.

NON aux interprétations…AMORIS LAETITIA

En direct du Vatican

https://fr.zenit.org/articles/amoris-laetitia-non-aux-interpretations-alarmistes-infideles-par-le-card-ouellet/

Amoris laetitia: non aux interprétations «alarmistes», «infidèles», par le card. Ouellet

Assemblée des évêques du Canada

27 SEPTEMBRE 2017ANITA BOURDINFAMILLESPAPE FRANÇOISROME

Card. Ouellet – ZENIT – HSM

« Toute interprétation alarmiste dénonçant un bris de continuité avec la tradition, ou bien laxiste célébrant un accès enfin concédé aux sacrements pour les divorcés remariés, est infidèle au texte et à l’intention du pape », affirme le cardinal Ouellet à propos d’Amoris laetitia, l’exhortation apostolique post-synodale sur l’amour dans la famille (2016).

Le cardinal québécois Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et ancien professeur à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, a en effet participé, mardi 26 septembre 2017, à l’Assemblée plénière annuelle de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC, 25-29 septembre) au Centre Nav Canada, à Cornwall, en Ontario, indique la CECC.

On peut visionner la vidéo de la conférence du cardinal Marc Ouellet aux évêques catholiques du Canada via Télévision Sel + Lumière ici (à 20m43):

https://livestream.com/wydcentral2013/events/7717696/videos/163349596

Les évêques ont principalement réfléchi sur Amoris laetitia, à partir de l’exposé du cardinal Ouellet, donné en français.

Dans son intervention, il invite aussi les évêques canadiens à faire connaître leur réaction à Amoris laetitia et à émettre des orientations pour sa mise en oeuvre pastorale : « Plusieurs conférences épiscopales ont déjà publié des orientations plus précises pour leur contexte, par souci de clarté et d’inculturation. »

« Un tel exercice m’apparait nécessaire et urgent au Canada où l’on constate un écart béant entre l’enseignement officiel de l’Église et le vécu des couples et des familles », ajoute le cardinal canadien qui a fait observer que les précédentes « interventions magistérielles sur la famille avaient reçu un accueil mitigé », ce qui n’a pas favorisé leur application pastorale : il s’agit principalement de l’encyclique du bienheureux Paul VI Humanae vitae, dont on fête bientôt les 50 ans (1968), et de l’exhortation apostolique Familiaris consortio de saint Jean-Paul II (1981).

Il met en garde contre une réduction du document au chapitre 8 sur les couples catholiques mariés à l’église et en « situation irrégulière », pour rappeler que le document indique une pastorale fondée sur « les trois verbes : accompagner, discerner, intégrer ».

Il s’agit de mettre en œuvre un itinéraire pour aider les baptisés à « progresser »: dans l’approche pastorale. Le document, explique le cardinal Ouellet, recommande de « garder bien en vue l’idéal chrétien », tout « en ayant aussi en tête le principe de la gradualité, qui ne signifie pas la ‘gradualité de la loi’, mais la gradualité de l’assimilation de ses valeurs par les sujets ».

Quant aux « situations irrégulières », la pastorale demande un « discernement » faisant « appel à des principes qui permettent de définir les situations et leurs causes, les circonstances atténuantes, les changements possibles selon la conscience morale des personnes et les cas d’exceptions compte tenu de la distance entre la norme générale et les situations particulières ».

Ce discernement, au cas par cas, « peut ouvrir à recevoir l’aide des sacrements de pénitence et d’eucharistie dans certains cas », explique encore le cardinal Ouellet qui insiste sur le fait que cet éventuel accès aux sacrements doit être « discerné soigneusement, dans une logique de miséricorde pastorale ».

Il réfute l’interprétation qui consisterait à voir dans cette approche « un changement de la doctrine ou de la discipline sacramentelle » : il y voit « une application plus différenciée et adaptée aux circonstances concrètes et au bien des personnes ».

Et ce discernement suppose chez celui qui a charge de l’exercer « une conversion du regard et à une attitude d’accueil ». En d’autres termes : les pasteurs sont appelés à « valoriser le bien déjà existant dans la vie des personnes » pour pouvoir les «  accompagner progressivement vers une réponse plus complète au dessein de Dieu sur leur vie ». Ou encore, à « voir les valeurs concrètement vécues dans la diversité des situations et accompagner les personnes dans leur recherche de vérité et leurs choix moraux correspondants ».

Autrement dit, le pasteur accompagne en discernant pour chacun, là où il en est, le pas suivant à faire pour progresser dans l’amour du Christ et du prochain : il s’agit, a dit le cardinal Ouellet de « discerner les pas à faire pour vivre en plénitude le sacrement déjà reçu, ou pour cheminer peu à peu vers sa réception consciente et fructueuse, ou encore pour régulariser une situation objectivement irrégulière, mais pas toujours moralement imputable ».
La conférence épiscopale résume en citant ce passage : « La contribution majeure d’Amoris laetitia est de développer et d’approfondir la réflexion de l’Église sur l’idée de la progression vers l’idéal chrétien qui n’avait peut-être pas reçu suffisamment d’attention et de développement jusqu’ici. De fait, l’affaiblissement constant du mariage et de la vie familiale en Occident sous la pression de certains courants sociaux défavorables au cours des 30 dernières années, a rendu cette réflexion approfondie encore plus urgente. »

Et la force du message du pape François est, relève la même source, « de proposer une vision ouverte et attrayante de l’amour humain, reflet de la communion trinitaire, entouré de miséricorde et donc riche d’espérance » : « Accueilli avec enthousiasme et sans préjugé, cet enseignement peut représenter un grand pas en avant dans l’espérance que toutes les familles deviennent la grande ressource de l’Église pour l’évangélisation du monde. Car la famille est la route et l’oasis de l’humanité en notre temps, où le Christ et l’Église se rencontrent et s’établissent à demeure et où, par la grâce de la fidélité des époux avec leurs enfants, resplendit le témoignage trinitaire de la Joie de l’Amour. »

PÈLERINAGE À ROME, ITALIE ET FATIMA

PÈLERINAGE À ROME, ITALIE ET FATIMA

Ce pèlerinage fut la réponse à un appel. Lorsqu’on a la chance d’être invité par le Pape, on ne peut résister à une convocation aussi spéciale.

C’est bien notre pape François qui, en mai 2016, lançait une invitation à tous les Charismatiques du monde entier afin que nous venions célébrer avec lui et rendre grâce au Seigneur pour le Jubilé d’Or du Renouveau charismatique catholique et cela pour juin 2017, lors de la Pentecôte.

Au début de juin donc, poussés par l’Esprit Saint, des chrétiens de 128 pays à travers le monde entier se sont rassemblés autour de notre pape François. Au cours de ce congrès, de 30 000 à 50 000 personnes sont venues à ce rendez-vous.

C’était extraordinaire et même émouvant de nous voir arriver le premier jour. Tous, on se saluait, joyeux de se rencontrer, faisant tous partie de la même famille, de la grande famille de Jésus Christ, ayant le même but, autour de notre bon pape François. Ce fut une expérience inoubliable.

À chaque jour, il y avait des ateliers dans les églises de Rome : Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure, Sainte-Anastasia, Saint-Paul-Hors-les-Murs, Circo Massimo, Place Saint-Pierre. Nous avons même célébré la messe dans un parc, l’église étant remplie et sur le perron d’une autre église, celle-ci étant aussi remplie à pleine capacité. Nous étions debout ou assis par terre dans les allées.

Puis, nous avons visité quelques endroits reconnus en Italie et au Portugal. Première visite, San Giovanni Rotondo, l’œuvre de saint Padre Pio, capucin stigmatisé, image du Christ souffrant.

Nous avons aussi visité Assise, ville de saint François qui fut un jour interpellé à rebâtir l’Église du Christ. Puis, nous avons rencontré les Clarisses dont sainte Claire d’Assise est la fondatrice.  Nous  avons aussi visité les sanctuaires de sainte Rita de Cacias, patronne de l’impossible, Loretto, la maison de la Vierge Marie et Saint-Michel-Archange.

À Lanciano, nous avons découvert le miracle eucharistique où, au VIII siècle, un moine Basilien, en faisant la double consécration, vint à douter de la réelle présence du Corps et du Sang sous les espèces du pain et du vin. C’est alors que dans les mains du prêtre se réalisa le miracle : l’hostie devint Chair vivante et le vin, Sang vivant qui, en se coagulant, forma cinq caillots irréguliers de formes et de grandeurs diverses.

Enfin, nous avons passé les deux dernières journées de notre pèlerinage à Fatima au Portugal pour le 100e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie. On y vénère la Vierge Marie sous le vocable de Notre-Dame-du-Rosaire. La Vierge Marie, Mère de Dieu, est venue interpeller le monde à prier le Rosaire chaque jour pour obtenir la conversion des pécheurs.

Que nous reste-t-il suite à ce beau pèlerinage?

Beaucoup d’espérance. Notre pape François nous prêche la confiance et l’espérance. Il nous redit le « N’ayez pas peur » de saint Jean-Paul II.

Le Seigneur nous dit dans sa Parole : « Je ne vous laisserai pas seuls. Je vous donnerai une force, celle de mon Esprit qui fera en vous de grandes choses. » Jn 14,15

La Parole dit encore : « Il arrivera dans les derniers temps que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, les vieillards auront des songes et les jeunes gens des visions. » Joël 2, 28

Appuyés sur la Parole de Dieu, nous avons tout ce dont nous avons besoin pour aller de l’avant, pour témoigner de notre foi, pour nous impliquer dans notre Église

On juge un arbre à ses fruits. Les fruits du Renouveau charismatique sont nombreux. Jésus nous dit qu’il est venu faire toutes choses nouvelles. Combien de communautés nouvelles sont issues du Renouveau dans l’Esprit Saint partout dans le monde sans compter les vocations au sacerdoce, à la vie religieuse, au célibat consacré ainsi qu’un élan nouveau dans la vie de prière de milliers de baptisés.

Le Renouveau charismatique est, selon tous les papes depuis Jean XXIII, une chance extraordinaire pour l’Église et l’Esprit Saint ne cesse de souffler son vent de fraîcheur dans les cœurs. Regardez, il agit partout, à gauche, à droite, il convertit, il guérit, il transforme les personnes, les couples, les familles, les communautés ; l’Église entière est en pleine mutation. C’est rempli d’espérance!

Carmelle Racine-Jetté

« L’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son sang »

CATÉCHÈSE BAPTISMALE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME

Veux tu savoir quelle vertu possède le sang du Christ ? Revenons à ce qui en a été la figure, aux récits anciens de ce qui s’est passé en Égypte. ~

Moïse dit : « Immolez un agneau sans tache et marquez vos portes de son sang. » Que dis-tu, Moïse ? Le sang d’un animal sans raison peut-il sauver des hommes doués de raison ? Oui, dit Moïse, non pas parce que c’est du sang, mais parce qu’il est la figure du sang du Seigneur. À présent, au lieu des portes marquées par le sang de la préfiguration, le diable voit sur les lèvres des fidèles le sang de la vérité préfigurée marquer la porte de ce temple du Christ qu’ils sont maintenant ; à plus forte raison va-t-il donc battre en retraite ! ~

Veux tu connaître encore par un autre biais la vertu de ce sang ? Vois d’où il a commencé à couler et d’où il a pris sa source : il descend de la croix, du côté du Seigneur. Comme Jésus déjà mort, dit l’Évangile, était encore sur la croix, le soldat s’approcha, lui ouvrit le côté d’un coup de sa lance et il en jaillit de l’eau et du sang. Cette eau était le symbole du baptême, et le sang, celui des mystères. ~ C’est donc le soldat qui lui ouvrit le côté ; il a percé la muraille du temple saint ; et moi, j’ai trouvé ce trésor et j’en ai fait ma richesse. Ainsi en a-t-il été de l’Agneau : les Juifs égorgeaient la victime, et moi j’ai recueilli le salut, fruit de ce sacrifice.

Et il jaillit de son côté de l’eau et du sang. Ne passe pas avec indifférence, mon bien-aimé, auprès du mystère. Car j’ai encore une autre interprétation mystique à te donner. J’ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères. Or, l’Église est née de ces deux sacrements : par ce bain de la renaissance et de la rénovation dans l’Esprit, par le baptême donc, et par les mystères. Or, les signes du baptême et des mystères sont issus du côté. Par conséquent le Christ a formé l’Église à partir de son côté, comme il a formé Ève à partir du côté d’Adam.

Aussi saint Paul dit-il : Nous sommes de sa chair et de ses os, désignant par là le côté du Seigneur. De même en effet que le Seigneur a pris de la chair dans le côté d’Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l’eau de son côté pour former l’Église. Et de même qu’alors il a pris de la chair du côté d’Adam, pendant l’extase de son sommeil, ainsi maintenant nous a t-il donné le sang et l’eau après sa mort. ~

Vous avez vu comment le Christ s’est uni son épouse ? Vous avez vu quel aliment il nous donne à tous ? C’est de ce même aliment que nous sommes nés et que nous sommes nourris. Ainsi que la femme nourrît de son propre sang et de son lait celui qu’elle a enfanté, de même le Christ nourrit constamment de son sang ceux qu’il a engendrés.

Un choix de Carmelle

La prière est la lumière de l’âme…

Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du coeur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.

En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu’elle s’applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par d’autres occupations – comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l’univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.

La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes. Car la  prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l’âme.

Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.

Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son coeur.

Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d’humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d’un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme.« 

Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle, préparé par l’Institut de Spiritualité:
Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin